Qu’est-ce qu’une assurance dépendance ?

Aussi bien pour la personne dépendante que pour les membres de sa famille, la perte d’autonomie entraîne de lourdes conséquences et de nombreuses difficultés. Ainsi, la souscription à une assurance dépendance se présente comme une bonne solution permettant d’y faire face. Une police d’assurance qui mérite réflexion.

Principe et fonctionnement de l’assurance dépendance

Lorsque vous décidez de souscrire à la meilleure des assurances dépendances, vous payez une cotisation régulièrement et en cas de perte d’autonomie, votre assureur s’engage à vous payer une rente mensuelle jusqu’à la fin de vos jours. Cette perte d’autonomie se définit par le fait que vous ne pouvez plus effectuer par vous-même des gestes primordiaux de la vie quotidienne comme se nourrir, se laver, se vêtir ou faire vos courses. Si vous n’arrivez plus à accomplir trois de ces quatre gestes sans vous faire aider par une tierce personne, vous êtes dans un état de dépendance totale et vous pouvez en général percevoir entre 300 à 4 000 euros de rente mensuelle. C’est vous-même qui choisissez votre niveau de rente lors de la souscription. Sachez qu’en cas d’incapacité partielle, la rente sera réduite de presque la moitié. Pour déterminer le degré de dépendance, la plupart des compagnies d’assurance utilisent la grille AVQ en se référant à ces actes élémentaires de la vie quotidienne et la grille AGGIR (Autonomie, Gérontologie, Groupes Iso-Ressources). Cette dernière présente six niveaux de dépendance.

À noter que la dépendance physique ou psychique peut provenir de diverses causes comme l’accident, la maladie ou l’âge. Si vous êtes en bonne santé sans dépendance quelconque, ces cotisations ne sont pas récupérables. C’est-à-dire que si vous disposez de votre autonomie jusqu’à la fin de vos jours, aucun montant ne vous sera versé. Et comme l’assurance dépendance est un système viager, vous ne serez plus couvert dès que vous arrêtez de cotiser, mais en cas de dépendance reconnue par votre assureur, vous cessez de verser de cotisation. Par ailleurs, vous avez la possibilité de disposer de la somme reçue comme bon vous semblera (source). Cette somme n’est pas imposable et il est également possible de la cumuler avec l’APA.

Avantages et inconvénients de l’assurance dépendance

En cas de perte d’autonomie totale ou partielle dûment constatée par un médecin, vous bénéficierez d’une rente viagère si vous avez souscrit à une assurance dépendance. Comme cette perte d’autonomie génère divers frais, ceux-ci seront compensés par le supplément de revenu qui vous sera alloué à ce moment. Même si le montant de la rente à verser à l’assuré en cas de perte d’autonomie a déjà été défini au moment de la souscription, cette rente sera réévaluée au fil du temps pour ne pas désavantager le souscripteur. Pour ce faire, l’assureur se tient au courant de l’évolution du coût de la perte d’autonomie. La localisation et le niveau de handicap figurent parmi les paramètres pris en compte pour le calcul du montant de l’allocation accordée par l’assureur. En général, des services d’assistance et d’orientation sont intégrés à ce type de convention d’assurance si vous devez entrer dans des établissements spécialisés ou si votre domicile requiert des aménagements. Sans aucun doute, les garanties de protection offertes par cette solution d’assurance sont intéressantes, mais le montant de la cotisation est assez élevé, car les assureurs le fixent librement. Comme l’assurance dépendance est une assurance à fonds perdu, si l’assuré ne perd jamais son autonomie, aucun montant ne lui sera accordé, ni à sa famille d’ailleurs s’il venait à mourir. En y souscrivant, vous vous engagez pour le long terme et vous devez verser une cotisation jusqu’à ce que vous perdiez votre autonomie. Si à un moment donné vous arrêtez de cotiser ou vous suspendez votre cotisation, aucun capital ne vous sera versé. Avec cette police d’assurance, il peut y avoir un délai d’attente de 1 à 3 ans ou une franchise.